Voici une tentative de description rationnelle de la machine-cidre de Cynthia Fos-Tirssin.
Certaines parties du cerveau sont éxcitées par l'absorption du cidre, et se mettent à accomplir des actions étranges sur les autres parties du cerveau, notamment celui appelé reptilien.
Celui-ci s'abstrait de la conscience, et comme un rideau devant une fenêtre ouverte aspirée par le vent le reptilien retrouve contact avec ses prédecesseurs, les cerveaux plus vieux, endormis : le cartilagineux, l'exposé-calcaireux, le proto-sibaïque.

 


Chacun d'entre eux a dominé pendant une période, avant de se faire détrôner par le suivant.
Comme on peut s'en douter, les diverses périodes de l'histoire de la musique sont dominées tour à tour par l'un puis l'uatre de ces cerveaux.
Ce que l'on sait moins, en revanche, c'est que
1) les périodes coïncident avec ces différents cerveaux
2) le cidre de Cynthia Fos-Tirssin, riche en vitamine et acides aminés de classe M favorisent le passage de l'un à l'autre de ces cerveaux, et, partant, permet d'obtenir des informations importantes sur ces périodes oubliées, refoulées, pourrait-on presque dire.
On voit à gauche le passage des éléments chimiques dans le sang et leur parcours pour stimuler telle ou telle zone du cerveau.

 


Mme Fos-Tirssin n'a pas hésité une seconde pour se plonger elle-même dans de longues et éprouvvantes expériences-voyages qui l'ont amenée jusqu'aux confins de l'histoire, d'elle-même et de la race humaine, pourrait-on dire.
Tout cela grâce à son merveilleux cidre, baptisé MARTONA"S MADCAP PONTIAC, en hommage à son défunt mari, Eric Martona Wilfred Antony de Pontiac.
Longtemps penché sur ces problèmes, la première bribe de solution lui apparut alors que pendant la presse de certaines pommes à cidre dans son manoir du Sussex, elle remarqua avoir fréquemment des visions, et des hallucinations auditives.
C'est ainsi qu'elle assista impuissante à la mise à mort d'un couple de bassonos-mortis sous le règne des destructeurs. Elle entendait longtemps après le lent hurlement venir tantôt de la voix , tantôt du bassonos, ety l'émotion profonde qui l'étreignit lorsqu'elle entendit la fusion et l'harmonie de ces chants mêlés par ce couple au bord de la mort.
Elle attribua tout d'abord ces hallucinations aux vapeurs d'alcool qui se dégageaient dees fruits en fermentation, mais la précision des images, et la corrélation avec des faits avérés excluaient d'office tout délire.

 

 


Elle commença donc à s'intéresser à ces phénomènes de retractation sociale, intellectuelle, culturelle nécessaires à l'accès aux cerveaux anciens, et bientôt, grâce à son cidre, elle accéda de plus en plus loin en elle-même.
Elle a consigné ces aventures dans deux fort volumineux ouvrages intitulés Voyages dans les cerveaux - anciens. Nous y renvoyons le lecteur curieux, et ne donnerons que quelques images particulièrement curieuses.