Herboriste et horticultrice, Sigourne Poluche a developpé grâce à des manipulations génétiques douteuses, des fleurs et des plantes, dont les racines, fluorescentes, brillent si fortement qu'elles éclairent le sol.
L'effet est joli à voir, mais on se demande quel en est l'utilité, madame Poluche ?
— eh bien c'est une découverte liée à mes études en astronomie.
Je me suis rendue compte que certaines plantes ne poussaient pas n'importe où, à quelques mètres près, vous comprenez, la même variété sur le même sol à quelques mètres près pousse, et ne pousse pas ! Or en travaillant sur ces dispositions de plantes qui poussent et d'autres non, , je me suis rendue compte que la localisation des plantes qui poussaient bien m'évoquait la voie lactée.
J'ai vérifié, c'est exact : c'est une réplique, sur le sol, de la voie lactée.
J'ai donc trouvé cette méthode de racines fluorescentes de Flugus Borealis Xaxa, dite robugnole coucheuse en langage courant, pour repérer plus aisément mes plantes, en particulier leurs racines. Et j'ai pu constater, donc, que mes robugnoles obéissent exactement à la disposition des étoiles dans le ciel, la nuit du 21 juin, à minuit.
En continuant mon investigation, j'ai constaté qu'à chaque plante correspond une étoile, et non seulement cela, mais la taille de la plante, sa croissance est en relation directe avec l'intensité, la proximité de l'étoile en question.
Je suis certaine que cette découvert va faire faire de grands progrès à l'astronomie, puisqu'à propos ses étoiles méconnues, il nous suffira d'interroger mes robugnoles coucheuses.
— Merci madame Sigourde Baluche
— Poluche, Sigourne Poluche.
— Merci, madame Raduche, Vigourne Baudruche. Etes vous de la famille de Cibuline Artistophanes ?
— Mais oui, tout-à-fait.
— Ah. Formidable. Merci.
[bruits de coups, chute étouffée, râles]

 

Complément d'information apporté par Hans Righ


Nous ne croyons guère à l'hypothèse, jadis soulevée par notre éminent collègue Dusmaillet, de la collusion entre deux données d'un ordre différent qui seraient ici les plantes, (la botanique), et les étoiles (l'astronomie).
En effet, nous savons bien depuis longtemps, à quel point tous ces domaines sont étanches, et que si l'eau coule d'un robinet, cela ne veut pas dire qu'il y en a moins ailleurs.
Nous sommes donc amenés logiquement à considérer les choses de la manière suivante :
au centre de la Terre rayonne une carte générale de l'Univers qui en est la réplique exacte en trois dimensions. Cette carte rayonne invisible pour nous, mais certaines espèces naturelles (pierres, plantes, oiseaux, musiques) (et étoiles bien entendu) sont en constante relation avec elle. Ces rayons apportent une énergie dont nous ne connaissons pas encore la nature, mais qui permet dans doute aucun d'expliquer l'homothétie entre la disposition du jardin de Mme Rigoudet [Sigourne Poluche, en fait, ndlr] et la carte du ciel.
Il nous faut pourtant maintenant aller plus loin que cette brave madame Ducrucho [Sigourne Poluche, en fait, ndlr].
Oui, quid des montagnes, des arbres, des nuages ?
Eh bien jusqu'ici c'est très simple.
Nos batteries de tests ont révélé que les arbres s'élancent vers leur étoile, dont la distance est proportionnée à a la taille.
Par exemple, si une plante a 20 cm de hauteur, elle correspondra à une étoile distante de seulement 2.000.000 de km de la Terre, mais un arbre de 2 mètres correspondra à une étoile distante de 20.000.000 de km de la Terre.
C'est ce qui explique que certains arbres contigus, du même âge, restent désespérément de hauteur différente.
Un autre point :
les nuages.
Leurs caractéristiques fondamentales seraient, selon quelques savants anciens (Jack the Rubow par exemple) d'avoir des formes toujours changeantes. Nous nous inscrivons en faux contre cette affirmation. Leur forme superficielle se modifie, certes, mais c'est au profit d'une constante : la correspondance avec le mouvement des astres. En d'autres termes, depuis le centre de la Terre jusqu'aux étoiles, les mouvements, changements de formes et de configurations sont définis par la forme des nuages, et non par le vent, comme on essaie de nous le faire croire en vain.
Dans ce tableau reste une ombre, que j'entends déjà nombre de lecteurs me pointer d'un doigt humide d'anxiété : "comment se peut-il que les nuages changent [ils ne changent pas mais bon] pour définir les directions des étoiles, et que les plantes et les arbres, eux, ne se déplacent pas ?, me dit ce doigt.
Voici ma réponse.
Les nuages définissent le trajet des astres en temps réel, tandis que les plantes le montrent, ou plutôt montrent les différents trajets des astres par la configurations des branches et des feuilles. Embrasser du regard un arbre, c'est voir le plan des déplacement d'une étoile, en queqlues sorte (je simplifie pour la clarté de l'exposé).

Qu'ne penser, dirait Descatiaux ?